Interview – Shona : Élodie, mon rêve

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Débarquée sur la planète pop en 1985 avec Panthère noire, son premier 45 tours, Catherine Shona va s’imposer trois ans plus tard avec le tube Élodie, mon rêve (10e du Top 50 en juin 1988, disque d’argent pour plus de 250 000 exemplaires vendus) dont le texte, dédié à l’enfance, touche le cœur du public. Au jour le jour, le follow-up, marquera aussi et frôlera le Top 50, mais l’album qui suivra ne sera pas soutenu par la maison de disques. Elle saura néanmoins imposer ses conditions, refusant certains compromis, pour se retourner aujourd’hui sur ses années sous la lumière sans aucune amertume. Catherine Shona nous raconte son parcours musical, ses rencontres et son évolution professionnelle.

Quels ont été vos premiers pas dans la musique ?

J’ai commencé assez jeune car j’ai eu la chance d’avoir un grand frère, de douze ans mon aîné, qui avait appris le piano à l’âge de cinq ans et qui jouait quand je suis née. Tout de suite je suis montée sur ses genoux, je voulais prendre sa place au piano. J’étais très attirée aussi par ce qu’il écoutait, les Beatles à l’époque, et à dix-huit mois déjà je chantais, je dansais… j’ai d’ailleurs chanté avant de parler ! J’ai ensuite été initiée au piano vers l’âge de cinq-six ans et ça a été une vraie rencontre avec la musique à travers ce piano. C’était mon univers, une façon d’être bien, d’être tranquille, de communiquer avec lui. Ça s’est poursuivi avec des études pianistiques et j’ai aussi fait une classe musique-étude, l’équivalent de sport-étude, qui n’existe plus vraiment aujourd’hui. Après mon bac j’ai décidé de ne pas poursuivre d’études supérieures en musicologie pour être professeur tout de suite, moi je n’avais qu’une envie, c’était de faire ma musique. J’écrivais déjà, j’avais des idées de chansons, des histoires, des choses que je voyais… Écrire une chanson c’est noter les choses qu’on ressent dans la vie, une impression qu’on peut avoir ou une rencontre. Je suis de nature très observatrice, j’aime bien regarder les gens, je les aime, ils m’intéressent. Mon piano m’a permis de mettre en musique très simplement mes idées, de travailler des mélodies. J’ai trouvé du travail dans le plus grand magasin de musique de Lyon à l’époque. Je vendais des guitares, des pianos, il y avait le département des percussions et il y avait aussi un studio d’enregistrement. Ça m’a permis, avec des gens que j’avais rencontrés à cette occasion-là, de mettre sur bandes mes idées pour construire un petit univers musical autour de ce que j’avais écrit. On a fait les premières maquettes et puis un jour, coup de téléphone de quelqu’un qui veut me rencontrer ! Enfin « nous » rencontrer, parce que je travaillais en équipe et que ça a toujours été important pour moi, cette notion d’avoir une famille musicale. On est monté à Paris avec le batteur et le guitariste et un premier 45 tours a été enregistré en 1985, qui n’a pas marché mais qui a commencé à faire parler de moi, déjà dans ma région.

C’était chez Pathé, avec Gérard Jardillier.

C’était lui à la direction artistique en effet et ça s’appelait Panthère noire.

Shona Panthere noire Pop Music Deluxe

Gérard Jardillier s’occupe d’ailleurs de Jeanne Mas qui cartonne à ce moment-là, est-ce que c’était une influence ?

J’avais une vingtaine d’années et je n’étais pas dans ce genre de calcul-là. Déjà je trouvais surprenant qu’on s’intéresse à ce que je faisais, ça me semblait même un peu surréaliste après le premier coup de fil de Jardillier. Je suis plutôt brute de décoffrage de nature et pas du tout calculatrice. Et puis personnellement je n’écoutais pas beaucoup de Français moi, j’étais très anglo-saxonne, rock’n’roll, blues, funk… mais il y a quand même un mec qui m’a donné envie d’écrire des chansons c’est Jean-Jacques Goldman. J’étais plus dans cette filiation-là, j’écrivais, je faisais ma musique, je me reconnaissais plus là-dedans que dans Jeanne Mas, c’est pas une critique du tout mais c’était pas ma planète quoi.

Cette première chanson que vous enregistrez, vous ne la signez pas.

Elle porte mon empreinte tout de même parce qu’elle est de mon équipe, elle est des gens avec qui je travaillais. C’est Yves Rothacher, qui était le premier batteur du groupe Ganafoul à Lyon, quelqu’un qui est plus âgé que moi et qui avait une expérience de groupe. C’est la personne avec qui j’ai beaucoup travaillé et qui m’a un peu drivée au départ. Parfois c’était dur, je l’avoue, mais ça m’a beaucoup apporté. J’avais connu la rigueur dans mes études de musique qui étaient plutôt classiques et je l’ai retrouvée dans le rock. Yves s’occupait des compos mais aussi des arrangements, du travail en studio, avec Bruno di Placido, le guitariste avec lequel j’ai fait l’album. La maison de disques a ensuite choisi mes titres à partir d’Élodie, mon rêve.

Donc Panthère noire faisait partie des maquettes envoyées au départ ?

Oui, mais elle était un peu à part… Ça avait été pensé un peu pour l’été en fait. Ça me fait rire quand je l’écoute mais pour moi c’est pas vraiment moi ça. Et puis on sait bien que ce n’est pas vraiment nous qui choisissons, c’est la maison de disques. Il y avait des comités d’écoute organisés avec plusieurs titres d’un artiste et puis ils jaugeaient, ils demandaient à la secrétaire, la standardiste, des gens extérieurs et puis ils faisaient un test. C’était d’ailleurs plutôt pas mal que ce ne soit pas toujours les mêmes qui décident.

Sur ce premier disque on trouve Jean-Claude Chachaty à la réalisation.

A l’époque, je ne sais pas si c’est toujours le cas, c’était la personne qui vivait avec Sara Mandiano (également signée chez Pathé, NDLR). Gérard Jardillier a fait participer des gens avec lesquels il avait l’habitude de travailler. J’ai un très bon souvenir de lui, c’était quelqu’un d’intègre et il prenait les bons. Ça a été intéressant cet enregistrement parce que Jean-Claude Chachaty a fait un arrangement qui était le sien, mais nous le nôtre c’est la face B. C’était sympa qu’ils nous permettent de faire une face B qui nous ressemblait plus, dans le studio d’enregistrement des Martin Circus. C’est là que j’ai rencontré pour la première fois Gérard Blanc et d’ailleurs les Martin Circus ont chanté sur Panthère noire ! Ils n’étaient pas tous là mais il y avait Gérard. Le studio appartenait à l’un d’eux.

En 1987 arrive Élodie, mon rêve.

Il s’est passé deux ans pendant lesquels j’ai écrit pas mal de chansons, j’ai pu travailler, j’avais un peu plus de temps. J’ai quitté mon boulot. Je pouvais le faire car on m’avait donné financièrement la possibilité d’écrire et j’ai trouvé ça extraordinaire. On travaillait, on envoyait pas mal de chansons jusqu’au jour où on nous a dit : « Le voilà, c’est ça le tube, on va sortir ça ! ». Alors après avec le recul moi ce n’est peut-être pas ce que j’aurais fait, je n’aurais pas sorti ça en premier, je trouvais ça trop simple, trop racoleur. Mais c’était l’époque, on cherchait le tube.

C’était inspiré par votre nièce ?

Oui, Élodie, qui a trente-sept ans aujourd’hui. C’est elle qui m’a influencée mais l’idée de base c’était que tout cet amour que je ressentais pour cette enfant, c’était aussi une façon de me repérer par rapport à ma propre enfance. Le rapport de l’adulte face à l’enfant, ce qu’on ressent, ce que ça suggère en nous. C’est venu très rapidement, le texte a été écrit très vite. C’était un descriptif d’Élodie qui était vraiment comme je l’avais écrit. Mais avec le recul, je me dis maintenant que c’est un hymne à l’enfance. Ça n’était pas calculé de ma part et ce sont même d’autres artistes qui m’ont fait remarquer l’intérêt de mon texte. Moi je suis avant tout musicienne, j’ai toujours été très pudique par rapport à mes textes et je n’estime pas que j’écrive superbement bien. C’est une photographie de vie que je fais dans mes textes. Je suis très admirative de gens comme Cabrel, comme Souchon, qui sont des auteurs haute compétition, avec des images pour traduire des émotions. Après, c’est dur de se juger soi-même, ce sont les autres qui nous renvoient quelque chose de nous-même.

Aux arrangements on trouve votre équipe et puis à la programmation des synthés Sophia Morizet, la sœur de Karen Cheryl…

Oui, alors ça c’est marrant parce qu’une partie des enregistrements s’est faite chez elle, dans son studio qui était en face de chez ses parents, dans une belle demeure de la banlieue parisienne. C’est un super souvenir. C’était comme à la maison quoi. Et puis pour l’album ça a été nous les patrons. Je ne peux pas dire qu’on m’ait imposé quoi que ce soit.

Et puis, tout de même, la photo du 45 tours est signée Pierre Terrasson !

Eh oui parce que j’ai voulu monsieur Terrasson ! Ça n’était d’ailleurs pas la première photo qui avait été prévue. J’ai jeté à la figure de celui qui s’occupait du marketing la première pochette, j’ai dit : « Non mais vous rigolez ? ». D’ailleurs on la trouve sur internet, on me voit en gros plan couleur avec des grosses boucles d’oreille, on dirait la vache qui rit ! C’était d’un cheap ! Pas du tout ce que je voulais ! Le gars était fier de lui mais ça n’a pas duré longtemps ! (rires) J’avais vu des photos extrêmement belles de Terrasson dans Best, Rock and Folk, et moi j’étais très rock donc je lisais ces magazines-là, y avait des photos de Gainsbourg, on sentait qu’il y avait un truc qui passait. Il a fait toute une rétrospective de Gainsbourg il y a quelques années qui était fabuleuse. J’avais quand même signé chez Pathé/EMI alors je les entendais parler de grands photographes pour tel ou tel artiste, j’estimais que je pouvais faire un peu de caprices quoi (rires). Mon manager disait à l’époque qu’il était un manager managé par son artiste, parce qu’il y avait des choses sur lesquelles je ne transigeais pas. C’était mon image, ça n’était pas par prétention. Et la photo finale d’Élodie, mon rêve je pense qu’elle a contribué au succès du disque, parce que c’est un tout, c’est du visuel aussi.

Vous étiez d’ailleurs très lookée à l’époque, en noir avec une coiffure…

Shona Pop Music Deluxe

… les doigts dans la prise. Oui, s’il y a un truc qui a peut-être mal vieilli c’est ça, ce look qu’on avait, et encore on revient aux épaulettes. La coupe de cheveux c’est un coiffeur à Lyon qui avait eu l’idée. J’ai pris beaucoup sur moi pendant ma petite carrière pour tout ce qui est look parce que c’est pas du tout mon truc, moi j’étais toujours en perfecto, en jean et en baskets à faire de la musique, j’étais un peu un petit garçon manqué en fait. Donc quand il a fallu s’occuper de l’image, se maquiller etc., j’ai appris plein de trucs, mais ça ne me passionnait pas pour autant.

Élodie, mon rêve va se classer 10e au Top 50, vous allez recevoir un disque d’argent, comment vivez-vous ce succès à l’époque ?

Je n’ai pas le temps de recevoir la médaille parce que je fais des télés, on me veut de partout, mais en même temps je prépare mon album. D’ailleurs on aurait dû le faire avant, c’est une erreur stratégique ça, on aurait dû sortir un album en même temps que le single, on en aurait vendu autant. Là d’avoir attendu, de ne sortir que des singles et de ne pas avoir l’album derrière tout de suite, c’était à mon sens une erreur. Je passais des journées à faire de la promo puis je retournais en studio enregistrer des titres, je retournais faire des télés… donc j’ai pas eu le temps de me poser et c’est pas plus mal, ça évite de prendre la grosse tête. J’habitais toujours Lyon, ce qui me tenait à cœur, parce que je suis très amoureuse de ma ville, parce que ça a démarré là, que j’y ai mes repères et que ça me permettait, le temps du TGV, de me vider la tête et de redevenir Catherine. Même si à l’époque c’était difficile parce qu’on me reconnaissait dans le train, mais c’était sympa. J’avais une image de bonne copine, je n’agressais pas les gens et on ne m’agressait pas. La rencontre avec le public a été extrêmement sympa.

Ensuite arrive le single Au jour le jour

Shona Au jour le jour Pop Music Deluxe

L’album n’est toujours pas sorti, on est en préparation. Il y a eu Au jour le jour, Un instant de vie et c’est quand sort Les Sentiments que l’album arrive. Quatre 45 tours dont trois qui avaient eu le temps de se planter, à cause aussi d’un changement radical dans la maison de disques. Donc c’est très compliqué dans ces conditions. Déjà il ne me restait qu’un an de contrat et c’est très compliqué quand on est sur le déclin d’intéresser d’autres maisons de disques. Il faut toujours partir quand on est au plus haut. Là c’était mauvais timing sur tous les plans.

L’album Complètement mec s’est fait dans de bonnes conditions quand même ?

Ah oui, super. Il y avait Thierry Durbet, un Lyonnais, qui a d’ailleurs travaillé avec Jeanne Mas dont vous me parliez tout à l’heure. Ce qui a fait qu’on a accroché avec lui c’est qu’on avait plein de copains en commun. Il habitait Paris depuis des années mais Lyon lui manquait parfois. Quand on a travaillé ensemble, on s’est remémoré plein de souvenirs en commun. C’était un type génial, extrêmement gentil, et il a été à mon écoute. J’étais là tout le temps bien sûr, et c’est moi qui jouais les claviers, il a suivi mes instructions en termes de sonorités, de ce que je voulais entendre. J’étais très investie. Ça a été des rencontres formidables. Un type comme Bernard Paganotti par exemple, comme c’est moi qui faisais souvent les basses sur les maquettes, quand on s’est retrouvé tous les deux, on échangeait beaucoup. Avec ces gens-là je n’étais pas qu’une chanteuse, il y avait un échange de musiciens.

Vous étiez satisfaite de l’album une fois terminé ?

Oui. Alors c’est sûr qu’aujourd’hui j’enlèverais toute cette reverb… Mais bon il y avait une sonorité à l’époque, une mode, on en mettait partout. Maintenant je ferais les choses beaucoup plus acoustiques, beaucoup plus épurées. D’ailleurs quand il m’arrive qu’on me demande de chanter Élodie, mon rêve pour rigoler, je me mets derrière mon piano et je fais une version acoustique que les gens adorent.

Il y a eu pas mal de pressages canadiens à l’époque (cinq chansons vont être classées dans les palmarès). Vous êtes allée là-bas ?

Oui, là-bas ça s’est plutôt bien passé aussi et en parallèle je suis partie souvent. Il y a eu des ventes d’Élodie, mon rêve un petit peu. J’ai fait des concerts avec Daniel Lavoie, j’ai fait une micro-tournée avec lui sur quelques dates où je faisais sa première partie. C’était marrant.

Après ça la maison de disques ne suit plus ?

Shona Un instant de vie Pop Music Deluxe

Il me restait un an et puis il y a de nouvelles personnes qui ont été nommées, d’autres qui ont été mises au placard dont Gérard Jardillier qui s’occupait de moi. C’est toujours pareil, c’est un métier où il y a un gros problème d’égo à gérer de la part de tout le monde, et les gens qui arrivent et qui n’ont pas leur nom sur la pochette du disque, mais qui ont un poste important, ça leur pose un problème. Donc ils veulent refaire des choses : « On va pas le sortir tout de suite, on va refaire… », et moi j’ai dit : « Non, je refuse. Il sortira, il est comme ça, je ne veux pas renier tout le travail qu’on a fait, si vous ne voulez pas travailler dessus de toute façon c’est foutu d’avance ». Je le voyais arriver, parce qu’untel arrive, il veut faire travailler son pote, parce que c’est toujours ça évidemment… Donc je n’ai plus rien fait pendant un an et ça a été la fin.

Ensuite vous avez continué à écrire ?

Oui, mais ce que j’ai fait surtout c’est un garçon (rires). J’ai eu un petit garçon, qui a aujourd’hui 28 ans, qui s’appelle Alexandre et qui a été la personne la plus importante dans ma vie à ce moment-là, et même aujourd’hui. Et puis ça a remis les choses en place. Je ne voulais pas me rendre malade pour quelque chose qui n’était pas la vraie vie alors que j’avais mon petit garçon qui était là, qui avait besoin de moi. Les autres n’avaient plus besoin de moi, ils ont pressé le citron le temps qu’il y avait quelque chose à récolter. Et j’ai continué à écrire, jusqu’à ce que des titres intéressent Julie Zenatti et puis voilà. Trema était intéressé en 1997 pour travailler avec moi et on a fait un single qui s’appelle Tout ce qu’on a avec une nouvelle équipe, là j’avais tout changé. Il y a eu un concert important à Lyon à la Maison de la danse, une première partie de Pascal Obispo au Théâtre antique de Fourvière. Et puis là encore mauvais timing : le disque est pressé, il y a la pochette, c’est envoyé en radio, et puis la maison de disques décide d’arrêter la promo, de ne rien faire en fait. Tout ça parce qu’en même temps Michel Sardou sort un album et on se concentre sur lui, ce dont il n’a pas vraiment besoin par ailleurs. Et à ce moment, en 1997, je ne me voyais pas encore me battre contre vents et marées, j’avais autre chose dans ma vie, j’avais plein d’idées, envie d’enseigner aussi, pourquoi pas. Je me suis dit que j’avais eu ma chance, c’était Élodie, mon rêve, et que c’était peut-être pas la peine d’insister. Surtout quand on a besoin de vivre financièrement. Là j’ai commencé une nouvelle carrière.

Dans l’enseignement ?

Catherine Shona Pop Music Deluxe

Voilà, depuis plus de vingt ans maintenant. J’avais envie de transmettre un petit peu ce que j’avais appris, ma propre expérience d’artiste, avec d’autres qui avaient envie de partager cette passion-là avec moi. Que ce soit au niveau vocal, puisque je me suis quand même beaucoup intéressée à tout ce qui était technique vocale, et puis au piano. Aujourd’hui je suis prof de piano et prof de chant. Je gère des groupes aussi, des ensembles vocaux, je suis chef de chœur. Ça me permet de retravailler la composition, d’être dans la création, je prends des titres existants mais je réécris des voix, des chœurs. J’habite à la campagne, c’est plus facile qu’en appartement pour faire de la musique, à 40 km de Lyon, dans les champs, entourée de tracteurs. Je gravite autour de deux écoles de ma région et il y a beaucoup de gens aussi qui viennent travailler chez moi.

Et quand on vous demande de venir chanter Élodie, vous le faites avec plaisir ?

Ça dépend de ce que c’est. Mais je me mets derrière mon piano, parce que reprendre un playback qui date de plus de trente ans, c’est pas mon boulot ça. Je préfère faire une nouvelle version, être au plus près des gens, leur parler et être cohérente aussi. La voix change. Plus on vieillit plus la voix devient mâture et je trouve dommage que les gens ne m’entendent pas aujourd’hui avec la voix que j’ai. Quand je vois qu’on se cache derrière un playback d’il y a plus de trente ans avec un physique qui ne correspond pas, ça ça me choque par contre (rires). Faut être sincère, vraie, les gens le ressentent.

Propos recueillis le 20 février 2020.

2 commentaires

  1. Merci pour cet entretien ! Quel plaisir d’avoir des nouvelles de Shona ! Toujours captivant de découvrir le parcours des uns et des autres. On sent nettement chez cette belle artiste une femme de caractère, passionnée, volontaire avec pas mal de recul et d’humour 🙂 L’album est sorti un peu trop tard, je suis tout à fait d’accord. Il avait un potentiel important et aurait dû sortir juste après « Elodie, mon rêve ». On parle de Sara Mandiano (à quand une entrevue avec elle ?), de Gérard Blanc, de Jeanne Mas, de Daniel Lavoie, etc. Une époque magique où la créativité avait tout son sens. Merci à Shona pour ces quelques (jolis) mots et longue vie à tous ses projets artistiques ! Fréderic

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