Né en Algérie dans les années 50, Philippe Cataldo passe son enfance dans le sud de la France où il se découvre une passion pour le piano. Il compose très vite ses propres mélodies et se fait connaître à la fin des années 70 en écrivant pour Alain Lacaux, Marie-France Anglade ou Chantal Bassi (ex Chantal Kelly dans les années 60). C’est cette dernière qui accompagnera Philippe Cataldo dans l’aventure du premier 45t du jeune homme dont elle signe le texte. Intitulé J’aurai l’air de quoi…, le morceau est distribué par Carrere en 1983 et connaît un succès d’estime que ne confirmera pas le 45t suivant, Laisse-la, toujours signé Bassi/Cataldo en 1984.

C’est seulement deux ans plus tard que Philippe Cataldo se voit propulsé en haut des hit-parades grâce au succès d’une unique chanson. Composée en quelques minutes lors d’une nuit d’inspiration après un gala en discothèque pour la promotion de son premier 45t, Les Divas du dancing ne va pourtant pas connaître sa forme définitive immédiatement. Une fois la musique en boîte, Philippe se met en quête d’un auteur puisqu’il n’écrit pas ses textes. Malgré de bonnes choses, ce qu’on lui propose ne satisfait jamais totalement le chanteur. Il refusera même un texte du romancier Patrick Cauvin dont il gardera toutefois l’idée : celle d’un taxi boy, jeune homme qui loue ses services dans les bals et les dancings.

C’est alors qu’une collaboration qui paraissait pourtant évidente va finalement se mettre en place. Philippe Cataldo s’adjoint les services de Jean Schultheis avec qui il partage le même producteur (Claude Puterflam) depuis déjà quelques années. Schultheis lui propose un premier texte intitulé Taxi Boy mais un film d’Alain Page portant le même titre vient de sortir et Cataldo craint un possible amalgame. Il lui demande donc de revoir le refrain et Schultheis revient quelques jours plus tard avec Les Divas du dancing, le texte que Philippe attendait et qu’il va enfin pouvoir enregistrer.

Les Divas du dancing est dans les bacs en 1986 avec en face B En vol plané, écrit également par Jean Schultheis, et une version longue en maxi 45t. En quelques semaines le morceau grimpe doucement les marches du Top 50 à partir de la fin du mois de février 1987. Classé dans les dix meilleures rotations des discothèques en mars, il atteint son apogée à la 8^e place des meilleures ventes en avril et décroche un disque d’argent. A la rentrée c’est en Belgique flamande que le titre s’impose, en montant jusqu’à la 18^e place du classement.

Mais l’année suivante, Ne t’en fais pas, composé selon les dires de Philippe « à la va-vite », ne renouvelle pas l’exploit et signe tout bonnement l’interruption de sa carrière discographique. Le musicien se tournera par la suite vers la composition de génériques pour la radio et la télé (le sport pour France 2, des magazines sur TF1…).

En 1993, Les Divas du dancing ressurgit pour la première fois sous la forme de remixes concoctés par les Belges Jan Voermans et Peter Neefs. L’année suivante c’est à nouveau la Belgique qui adapte le titre en anglais et le même Peter Neefs, avec son groupe Timeshift, en signe une version dance intitulée Don’t U Feel The Beat qui marche dans les clubs français, se classe à la 5^e place des ventes flamandes et sort dans toute l’Europe.

Devenue un classique, la chanson est reprise par la Belge Barbara et le groupe Acapulco en 2003, par Kate Ryan en 2009 et par Lorie en 2012.

L’un des premiers à rejoindre la tournée RFM Party 80 en 2007, Philippe Cataldo tourne depuis régulièrement avec son tube et des reprises. En 2011 on retrouve l’intégralité de ses 45t ainsi que des remixes sur la compilation Référence 80.