L’indéboulonnable Lambada sévit toujours sur le Top 50 en ce mois d’octobre 1989 et ce sera finalement Philippe Fontaine avec son Cœur de loup (dont nous reparlerons) qui délogera l’hymne de l’été de la première place au classement du 21 octobre.
A part le carton David Hasselhoff, on s’intéresse cette fois-ci à ces succès qui n’ont pas dépassé le bas du classement, certains sont aujourd’hui oubliés mais d’autres sont devenus des classiques…
n°12 David Hasselhoff – Looking for Freedom
Vous ne vous en souvenez peut-être pas mais la star de K-2000 et d’Alerte à Malibu a également été un chanteur à succès ! Sous la houlette du producteur allemand avisé Jack White (Laura Branigan, Pia Zadora…), la carrière musicale de David Hasselhoff prend enfin son envol en 1989 avec une chanson que White a déjà faite enregistrer à Marc Seaberg en 1978 et à Tony Marshall qui en fait un succès en allemand la même année. Dix ans plus tard, le producteur reprendra en partie les pistes déjà utilisées pour le morceau original et finalisera cette nouvelle version aux Etats-Unis pour le comédien américain. Contre toute attente, Looking for Freedom est un immense succès : n°1 en Allemagne, Autriche et Suisse et n°12 en France. Hasselhoff entonnera même son hymne devant les restes du mur de Berlin pour les célébrations du nouvel an 1989, vêtu d’une superbe écharpe imprimée clavier de piano et une veste clignotante du plus bel effet ! Après plus d’une dizaine de disques de platine, David Hasselhoff sort aujourd’hui encore des albums dans les pays de l’est et signe même un tube au Royaume-Uni en 2006.
n°37 Bros – Too Much
Séparés de Craig Logan qui se voit contraint de quitter le groupe pour raisons de santé, les jumeaux Matt et Luke Goss poursuivent de leur côté l’aventure Bros et, après une tournée mondiale épuisante, s’attellent tout de même immédiatement à la réalisation d’un deuxième album. Les deux frères s’impliquent pour la première fois dans l’écriture des morceaux de ce qui va devenir The Time, commercialisé en octobre 1989. Le premier extrait en avant-première en sera Too Much, dans les bacs en juillet et accompagné d’un clip tourné dans les environs de Nice et réalisé par Colin Chilvers, principalement connu pour son travail sur les effets spéciaux et la réalisation du clip Smooth Criminal de Michael Jackson. Si Too Much sera n°1 en Irlande et n°2 au Royaume-Uni, il ne se classera que 37e en France où ce sera la dernière apparition de Bros au Top 50.
n°41 Neneh Cherry – Manchild
La Suédoise émigrée à Londres à l’âge de 14 ans est passée par la scène punk avant de se lancer en solo et d’obtenir un hit en 1988 avec son premier single, Buffalo Stance, classé dans toute l’Europe et aux Etats-Unis, mais qui échappe curieusement au Top 50. La France se rattrapera l’année suivante avec Manchild, deuxième single écrit avec Robert Del Naja de Massive Attack, et son clip signé Jean-Baptiste Mondino qui fait forte impression. La chanteuse, qui vient d’accoucher, trouvera tout naturel de présenter son nouveau-né dans cette vidéo où la caméra de Mondino se balance d’un côté à l’autre de l’écran. Avant de revenir avec le tube Woman en 1996, Neneh Cherry sera n°1 du Top avec 7 Seconds en duo avec Youssou N’Dour en 1994.
n°46 Rick Astley – Giving Up On Love
Le deuxième album de Rick Astley aurait dû sortir plus tôt mais, à cause d’un incendie aux studios dans lesquels il travaille, une partie de ses enregistrement sera détruite. Il faut alors tout recommencer et faire vite car la maison de disques veut sortir l’album avant Noël. Ce sera chose faite et Hold me In Your Arms est en bacs fin novembre 1988, soit un an après la sortie de son premier LP. Morceau écrit, composé et co-produit par le chanteur, Giving Up on Love sera exploité en single au Canada et aux Etats-Unis juste avant le lancement de sa tournée locale, faisant suite au succès du single She Wants to Dance with Me. En Europe, seule la France aura les faveurs de ce single qui sera le dernier que Rick classera au Top.
n°47 Eurythmics – Revival
Rien ne va plus vraiment entre Annie Lennox et Dave Stewart lorsqu’ils enregistrent ensemble We Too Are One à Paris entre août 1988 et mai 1989. Les tensions entre les deux protagonistes de Eurythmics sont à leur apogée et ce sera d’ailleurs le dernier album du duo avant une réunion dix ans plus tard pour l’ultime Peace. « On avait vraiment du mal à se retrouver dans la même pièce et on aurait dû s’installer à deux endroits opposés de la planète. We Too Are One est un titre profondément ironique parce que notre relation était devenue cauchemardesque », dira Annie Lennox. Néanmoins We Too Are One entre directement n°1 des ventes en Angleterre, porté par son premier extrait, Revival. Eurythmics revient à un son plus rock et s’offre les services de Mondino pour la pochette de l’album et du single qui ne reste que deux petites semaines classé au Top. L’album, quant à lui, entre 11e et sera disque d’or.
Voir aussi : au Top 50 en septembre 1989.
Au sujet d’Eurythmics, l’album avait été co-produit par Jimmy Iovine (futur boss d’Interscope) que RCA avait dépêché pour jouer les médiateurs entre Annie et Dave. Il faut aussi noter que « We Too Are One » comprenait aussi un duo entre eux évoquant une rupture (« Baby’s Gonna Cry »), sûrement une allégorie de leur rupture professionnelle à venir.
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