Interview – F.R. David : Words & Melodies

F.R. David Words Pop Music Deluxe

A l’occasion de la sortie d’un coffret 5 CD reprenant la quasi-totalité de ses enregistrements des années 80 (trois albums, des singles isolés, remixes, inédits…) dont la plupart sont rares ou inédits sur ce support, nous avons demandé à F.R. David de se replonger dans ses souvenirs et de revenir avec nous sur cette période faste.
Robert Fitoussi (alias F.R. David) commence sa carrière dans les années 60 au sein de groupes tels que Les Trèfles, sort quelques disques en français puis collabore avec Michel Colombier, Vangelis, Claude François, Eric Charden… avant de s’exiler pendant cinq ans aux Etats-Unis. Il est là-bas musicien de studio pour Toto ou Doobie Brothers, devient l’ami de Ray Charles, et part en tournée avec le groupe de hard rock Variations dont il remplace le chanteur dès 1974.
De l’immense succès de Words en 1982 (n°1 dans plus d’une dizaine de pays, plus d’un million de ventes en France…) à ses diverses collaborations à travers la décennie, ce faiseur de mélodies irrésistibles se livre pour nous en toute franchise.

Après plusieurs années passées aux Etats-Unis, vous revenez en France au début des années 80 et vous signez chez RCA qui sort un 45 tours en français, Black Jack.

FR David Black Jack Pop Music Deluxe

En réalité, ce 45 tours est sorti par dépit parce que j’avais enregistré un album aux Etats-Unis avec des super musiciens très connus sur New York qui venaient passer leurs nuits au studio et dont personne n’a voulu. Ça ne plaisait pas, ça n’allait pas, et on m’a demandé d’enregistrer deux titres mais en français. Donc j’ai fait ça un peu par dépit car en fait j’avais un album qui était prêt et qui n’est jamais sorti.

Vous avez écrit ce 45 tours avec Farid Khaldi qui faisait partie avec vous du groupe Les Trèfles puis Les Boots dans les années 60.

Eh oui, c’est mon vieux copain. Le pauvre n’est plus de ce monde… Son nom de chanteur était Denis Pépin depuis l’époque des Trèfles puis des Boots. C’était vraiment bien les Boots, c’était un très bon groupe, c’était très abouti, j’aimais beaucoup ce qu’on faisait à l’époque et quand je réécoute je trouve toujours ça très bon.

Sur le coffret qui vient de sortir on trouve pas mal d’inédits de cette période-là composés avec Farid, vous aviez prévu un album entier ?

En revenant des Etats-Unis après avoir enregistré cet album à New York, on est arrivés chez Warner qui nous avait demandés de leur faire la même chose mais en français. C’est donc ce qu’on a fait, on a réenregistré tout le disque en français et quand ils l’ont écouté ils ont dit : « C’est quand même mieux en anglais ! » (rires) C’était un peu rock and roll les directeurs artistiques de Warner à l’époque.

Un an après vous signez chez Carrère et vous enregistrez Words dans le studio de Daniel Darras et là c’est un immense succès. Comment est née cette chanson ? Faisait-elle déjà partie des compositions que vous aviez avec Farid ou c’était quelque chose de totalement neuf ?

FR David Words Pop Music Deluxe

Oui, ça faisait partie des chansons faites avec Farid qui avaient été refusées par pas mal de boîtes et je dois reconnaître que la partie couplet, pas le thème mais l’autre partie, qui était différente, était plus introvertie, un peu plus sombre et ça c’est ce qu’on a changé. Mais le thème de Words, ce que les gens connaissent, avait été refusé partout. Mais ça c’est un classique dans la musique, c’est pas la première fois donc ça ne me surprend pas.

Vous ressortez donc cette chanson-là et vous faites un arrangement différent dessus, comment ça se passe ?

J’étais au studio de Daniel Darras qui se trouve dans la vallée de Chevreuse et c’était un jour neigeux. J’y étais allé avec ma petite Cooper et je me suis rendu compte à mi-chemin que j’avais oublié ma guitare, ce qui est quand même embêtant pour enregistrer une démo, parce que je suis guitariste mais pas keyboardiste. Je suis arrivé là-bas et j’ai dit que je ne savais pas si on allait pouvoir faire la démo parce que j’e n’avais pas ma guitare. Il me répond : « Mais j’ai reçu un synthé qui s’appelle le BXA », un des premiers synthés à arriver sur le marché, et je lui demande s’il ne peut pas me trouver un son qui ressemble à un son de guitare. On a trouvé le son et on a fait la démo avec ce son-là qui est celui qui est finalement resté sur le disque. C’était un peu accidentel et du coup ça a inspiré tout un tas de gens partout après qu’on ait sorti ce disque.

Words devient n°1 dans toute l’Europe, vous faites Top of the Pops en Angleterre, vous êtes classé au Billboard… Comment vivez-vous ce succès très soudain après plus de quinze ans dans le métier ?

C’était difficile parce que je n’avais plus de temps pour moi, je n’avais plus de temps pour essayer d’écrire autre chose. Il fallait aller faire des télés dans tous les pays et j’ai été pris dans un tourbillon. Je crois que j’ai été mal managé à l’époque. En réalité je n’avais pas de manager, j’avais un éditeur qui s’occupait plus ou moins du management mais qui m’a avoué au bout du compte que sa vocation n’était pas d’être manager, et donc avec Carrère ils ont un peu bâclé l’histoire, ils m’ont fait courir partout, je n’avais plus le temps de respirer et je n’ai pas pu préparer un follow-up. Mais malgré tout j’avais trouvé le moyen, en allant voir mon copain Daniel Darras, de mettre sur pied quelques titres qui ont finalement servi à faire l’album qui accompagnait Words et que la maison de disques n’avait jamais désiré mais que j’avais quand même préparé parce que j’avais vécu aux Etats-Unis et que je savais qu’un album était indispensable, surtout quand on voulait percer dans ces pays-là. Je l’ai fait de mon propre chef et à la fin ils étaient bien contents de le trouver.

L’album va donc sortir dans la foulée et il va marcher aussi (n°1 en Norvège, n°3 en Suède, n°13 en Allemagne et n°46 au Royaume-Uni)…

Quand je réécoute cet album je le trouve assez homogène, il y a cette couleur 82 qui est sur tous les titres et on sent bien que c’est quelque chose qu’on a fait dans la même marmite, ça c’est plaisant, c’est pas trop disparate, il y a cette couleur très synthé, très 80’s et je le réécoute toujours avec plaisir.

On y retrouve la signature de Farid Khaldi…

C’était un excellent artiste. Quand on a monté le groupe Les Boots c’était lui le leader, c’était pas moi, c’était l’homme avec le fouet dans la galère (rires). Il nous obligeait à répéter dans une cave avec de la poussière de charbon en plein hiver pendant des mois à l’époque, c’est comme ça qu’on s’est fait connaître… C’était vraiment extraordinaire, c’était comme dans les films : on nous appelle pour une audition, on réussit l’audition, on nous dit : « Ce soir vous passez en première partie de Chuck Berry » ! C’est comme ça qu’on a démarré et c’était vraiment magique, cette période-là était meilleure que celle que j’ai vécue après. Rien ne m’intéressait d’autre que d’aller jouer.

On trouve aussi Richelle Dassin sur quelques titres de l’album Words, comment s’est passée cette collaboration ?

Je ne la connaissais pas, c’est Vangelis qui me l’a présentée quand on a fait l’album Earth. On était en studio et il avait demandé à Richelle de venir, il la connaissait parce qu’il était copain avec Melina Mercouri qui connaissait Jules Dassin. Elle écrivait des paroles sur place pour cet album qui était super et qui reste l’une des meilleures choses que j’ai faites. On a gardé de bonnes relations, on est restés très amis, et elle m’a aidé à écrire les titres parce qu’elle était californienne d’origine et elle était très branchée texte, elle avait de bonnes idées, c’était chouette ce qu’elle écrivait, j’aimais bien son style.

Pick up the Phone sera le single qui va suivre Words et va marcher en Espagne et en Allemagne dans une nouvelle version. Pourquoi avoir refait la chanson ?

La première version, la version album, c’est vraiment quelque chose qui me ressemble et je n’aime pas du tout la version 45 tours, ça c’est une bidouille de messieurs Claude Carrère et Frédéric Leibovitz qui ont arrangé un 45 tours pendant mon absence, pendant que j’étais à l’étranger, et qui m’ont mis devant le fait accompli quand ils m’ont présenté le single. Les artistes roulent beaucoup leur caisse mais ils n’ont pas toujours voix au chapitre… Je n’avais pas le temps de réagir à l’époque, c’est tout juste si on ne trouvait pas le disque dans les magasins. Après quand on a une certaine notoriété on peut contrôler un peu plus mais même là il y a des maisons de disques qui préfèrent se séparer d’artistes qui sont trop casse-pieds. Regardez Prince, George Michael, qui ont eu à lutter contre leurs maisons de disques et qui ont perdu… Quand on a signé avec une maison de disques on est pieds et poings liés. On ne contrôle pas le bateau du tout malgré ce qu’on vous fait croire.

Qu’avez-vous pensé de la reprise en allemand de Pick up the Phone par Thomas Anders (Modern Talking) la même année ?

Je l’ai découverte quand je suis allé en Russie, mon agent là-bas m’a dit que Modern Talking l’avait enregistrée… Je ne savais pas ! Je l’ai écoutée pour la première fois en 1998. J’étais surpris qu’ils gardent les mêmes arrangements, ça m’a fait plaisir parce que je me suis dit que finalement ils n’étaient pas si mauvais que ça (rires) et puis après j’ai rencontré Thomas Anders, un type charmant que je croise de temps en temps quand je fais des télés, des shows en Russie, dans les pays Baltes… c’est un garçon très bien.

Music est le dernier extrait de l’album qui sort en Espagne et au Royaume-Uni où il se classe à nouveau, un titre un peu dans la veine de Words

Je ne l’ai pas écrit ce titre, c’est mon éditeur de l’époque Frédéric Leibovitz qui m’a dit : « J’ai une chanson, ce serait bien que tu l’enregistres, elle est vraiment bien ». Et le gars qui avait écrit les paroles s’appelle Sam Choueka, un gars drôle qui a pris le pseudo de Chico d’Agneau quand il animait une émission de télé, Groucho et Chico, une encyclopédie de la musique… Lui aussi était un copain et ils m’ont préparé ce titre-là dont les paroles étaient un amalgame de tous les evergreens, les standards américains, c’était ça les paroles de Music, je trouvais ça amusant et je l’ai enregistré. Ils se sont peut-être inspirés de Words mais ils n’ont pas été les premiers ni les derniers (rires).

A la même époque on trouve en bacs quelques 45 tours composés par Vladimir Cosma…

Ah ça c’est une escroquerie ! Depuis je l’appelle Vladimir cauchemar parce que franchement c’était pas à faire ce qu’il a fait. Je revenais des Etats-Unis et j’étais fauché. Il me fallait quelque chose et j’ai essayé de me retrouver du boulot en studio. A l’époque je prenais mon téléphone et je pouvais faire n’importe quelle pub pour pouvoir me nourrir et là je pensais que ça allait être facile mais on m’a dit : « Ah non, tu sais ça a tellement changé… », et ceux qui avaient leur place ne voulaient surtout pas qu’on y touche… Et puis un jour un type m’appelle pour me dire : « Vladimir Cosma cherche quelqu’un pour interpréter des titres pour des musiques de films, il y a cinq titres, si tu veux les chanter, tu prends 2 500 francs par titre ». Pour moi qui étais dans le rouge à la banque c’était vraiment une bouffée d’oxygène. J’ai enregistré ces chansons, il y en avait une pour Le Bar du téléphone et une autre pour La Chèvre je crois… je les avais enregistrées pour un cachet. Et lui par la suite, après le succès de Words, il en a profité pour ressortir ces titres en singles, ce que je ne voulais pas, et je lui ai fait un procès. Il y avait d’ailleurs un gros conflit d’intérêt puisque son avocat et le mien était la même personne… et quand j’ai découvert ça j’ai fait un scandale ! (rires) Franchement c’était moche.

Le deuxième album Long Distance Flight en 1984 est un peu dans la veine du premier, on y trouve un titre, Dream Away, fait avec Gérard Anfosso, qui signait notamment les tubes de Jakie Quartz…

FR David Long Distance Flight pop Music Deluxe

A un moment donné comme je n’avais pas de manager, mon éditeur m’en a trouvé un qui s’appelait Bertrand Le Page (également manager de Jakie Quartz, N.D.L.R.). Il est venu avec un titre d’Anfosso en disant : « Voilà un single super ». Je l’ai trouvé bien et j’ai accepté de l’enregistrer mais le problème c’est que ma collaboration avec Bertrand Le Page a tourné court, on a fait une télé et le lendemain je demandais à ce que ça s’arrête parce qu’il était devenu cassant, péremptoire, et moi je n’avais pas besoin de ça, je veux que ça roule tranquillement, je ne veux pas de mauvaises vibes quand je travaille avec des gens, je veux que ce soit ensoleillé. J’avais d’ailleurs senti un peu ça avec Mylène Farmer quand elle était venue travailler au studio, eux aussi avaient ce genre de rapports où il fallait que ça barde pour que ça marche, il fallait que ce soit presque névrosé pour que ça fonctionne et ce n’est pas du tout mon trip.

En effet Mylène Farmer et Laurent Boutonnat viennent vous voir au studio où vous avez enregistré Words pour travailler sur la version anglaise de Maman a tort. Comment ça se passe avec eux ?

J’étais là pendant l’enregistrement, on m’avait demandé de la coacher. Mais ce n’est pas d’une grande bravoure ce texte, moi j’ai collé à l’original du texte qu’elle avait pour rester dans l’idée et donc j’ai fait quelque chose qui était proche de la traduction littérale et ce n’est pas une grande page de gloire cette adaptation (rires). Il y avait un type qui était aux commandes avec Boutonnat à l’époque, Jérôme Dahan, je crois que c’était lui le directeur artistique des premiers pas de Mylène Farmer. J’ai trouvé qu’ils s’accrochaient énormément, c’était des gens qui ne lâchent pas et ça augurait quelque chose de solide pour la suite. Moi j’ai côtoyé des chanteuses américaines à voix, des monstres quoi, alors je ne peux pas être trop sensible à la voix de Mylène Farmer, je ne parle pas de son caractère ni de son travail, juste le son de voix qui n’est pas dans mon « range ». Je préfère par exemple une Bonnie Tyler, une voix un peu « raspy » comme ça qu’une voix très éthérée. Mais c’est particulier Mylène Farmer, c’est presque du classique. Je préfère les voix rauques (rires).

En 1987 vous signez chez CBS chez qui sort Reflections, le troisième album, qui va se faire entre l’Italie et la France avec un producteur italien. C’est une volonté de la maison de disques ou bien vous étiez sensible à ce son italo-disco du moment ?

J’avais un très bon ami, directeur de EMI Publishing, que j’ai connu à ses débuts, qui m’a dit : « Viens faire ton prochain album en Italie, je m’occupe de tout ». Il a appelé Celso Valli, excellent arrangeur, et on a enregistré là-bas à Modena où les pâtes sont très bonnes (rires). J’y suis resté un mois et j’ai enregistré dans le studio de Lucio Dalla, Fonoprint, et l’anecdote c’est qu’à un moment donné j’avais besoin d’un choriste pour un des titres et ils m’ont dit : « Si tu veux on peut aller chercher l’aveugle, il est très bon ! » Et moi j’hésitais car je ne savais pas qui c’était, et en fait cet aveugle qui habitait à côté c’était Andrea Bocelli ! Donc la première fois que j’ai entendu parler d’Andrea Bocelli c’était comme choriste pop, pas classique du tout.

CBS met le paquet sur la promotion de l’album et notamment sur les clips dont Sahara Night de Jean-Paul Seaulieu, vous vous souvenez du tournage ? ça s’est fait où ?

Le tournage de Sahara Night s’est fait dans le sud du Maroc, là où a été tourné Lawrence d’Arabie. C’était très loin dans le sud, il a fallu changer d’avion puis rouler longtemps avant d’arriver dans ces dunes. Les deux clips chez CBS sont les meilleurs que j’aie jamais fait, ça ne rigolait pas chez CBS, c’était pas Carrère ! J’aime beaucoup cet album. Il est mieux fait que les autres, il est mieux patiné, il y a un vrai travail de production et c’est quelque chose d’assez abouti. Maintenant au niveau des titres, il était peut-être plus faible que l’album précédent mais j’ai laissé faire mon ami italien et il a ramené des compositeurs avec qui j’ai collaboré. Il y a quelques titres que je chante sur scène comme Don’t Go qui le fait vraiment bien.

En 1992 il va y avoir un unique single chez AB qui ne sera pas suivi d’un album et puis vous allez disparaître de la scène pendant quelques années en tant que chanteur…

FR David I'll Try to Love Again Pop Music Deluxe

Ce single que j’avais fait chez AB était une très bonne idée, à partir d’un classique, et j’en avais fait un titre qui s’appelle I’ll Try to Love Again. C’est un single qui méritait le succès mais le problème c’est que je l’ai sorti chez AB Productions parce que je connaissais le directeur du label, un copain à moi qui s’appelle Jean-Michel Fava, et je crois qu’à l’époque il y avait une grande jalousie de tous les médias contre AB parce qu’ils pensaient qu’AB avait une position dominante avec toute la matinée sur TF1. Ça leur était insupportable donc tout ce qui venait d’AB était forcément banni et malheureusement je suis tombé à ce moment-là. Je sais par exemple que la responsable des programmes d’Europe 1 avait dit qu’elle voulait entendre ce titre au moins deux fois par jour parce que pour elle c’était un véritable hit et ils l’ont passé mais personne n’a suivi. Et moi quand je le réécoute ça me navre de voir que simplement pour des jalousies médiatiques ce titre n’a pas eu sa chance et je le regrette. Mais bon, moi quand un copain me propose de faire un truc j’y vais, je ne me pose pas de questions…

Par la suite vous vous occupez d’autres artistes ?

Oui, j’ai ouvert mon propre studio que je ne savais pas gérer parce que je ne suis pas un homme d’argent et tout le monde venait mais personne ne payait (rires). Il était rue Duperré à Pigalle, de l’autre côté du Bus Palladium qui m’a vu débuter. C’était pas un grand studio mais c’était un bon studio. Je m’en suis débarrassé quand ça a commencé à me coûter trop cher.

En 1999 sort un album sur lequel vous reprenez vos anciens titres.

C’était pas du tout ce que je voulais faire. C’était une société qui voulait se refaire commercialement en profitant de la notoriété de certains titres qu’ils ont réenregistrés mais ce n’est pas quelque chose que j’ai contrôlé du tout. Je suis arrivé en Allemagne et les playbacks étaient déjà faits, je n’avais plus qu’à poser ma voix dessus. Je n’ai participé en rien. Moi je suis plutôt d’essence rock.

Aujourd’hui vous faites des concerts un peu partout dans le monde et vous avez sorti deux singles en 2018, Your Love Shines et Paris Is Her Home. Y a-t-il un album en préparation ?

Pour être honnête, il faudrait que l’album soit attendu et pour l’instant ce n’est pas le cas. J’ai de quoi le faire, je ne cesse jamais de créer, j’ai des titres, mais pour l’instant je ne me suis pas jeté dessus. Là par exemple je suis à Valencia parce que j’ai fui Paris avec ses grèves, les problèmes politiques… C’est vraiment déprimant. Je suis dans le centre de Valencia, dans un quartier qui ressemble aux années 70 de Paris, mes copains sont des galeristes, c’est un endroit propice pour les artistes.

En 2017, Words a été repris dans le film Call me By Your Name, vous l’avez vu ?

Je sais que ce n’est pas très sérieux mais je n’ai jamais vu le film (rires). C’est très bizarre, quand je fais quelque chose je ne regarde pas en arrière, ça m’intéresse peu, par contre je suis très curieux de ce que je vais produire avec ma guitare ou mon synthé, quelque chose qui n’existe pas encore. Alors je sais que ça vexe des gens ou qu’ils sont déçus mais je n’ai pas vu le film… par contre je sais que ça a généré beaucoup de royalties ! Je ne m’attendais pas à ça, c’est fou ! Je promets de le regarder cette année (rires).

Propos recueillis le 16 janvier 2020.

Le coffret Words & Melodies, limité à 400 exemplaires, est en vente chez CD rare et sur Discogs !

FR David Words and Melodies Pop Music Deluxe

FR David Words and Melodies tracklist Pop Music Deluxe

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